
MNOP
2025
BENOIT BLUE BOY

VEN 4 juillet
Papeterie de Vaux, Payzac
SAM 5 juillet
Château du Bouquet, Sorges 9€
DIM 6 juillet
Douchapt 6€
Crédits Photos : inconnu
Grand habitué des routes de MNOP, Benoit Blue Boy n’est pas noir de peau, pas américain de passeport. Benoît est né à Paris XIV, sacrée diagonale depuis Scott Joplin et les pianos de maître de Texarkana. C’est Jacques Wolfsohn, l’éditeur de Dutronc, qui le découvre en 1979. A cette époque, Téléphone et Trust ont créé une conscience rock de masse. Toutes les maisons de disques en veulent un bout et, pour elles, rock’n roll où blues c’est kif-kif. Vogue a ouvert à Wolfsohn un crédit pour lancer trois groupes. Ce sera Stinky Toys, Backstage (Paul Personne) et Benoit Blue Boy. De ceux qu’on tient pour la première génération de blues français, Benoît sera le premier à enregistrer un album avec des musiciens tourangeaux, réunis dans la communauté d’Alan Jack. Il démarre dans le disque à 33 ans, mais ce n’est pas un débutant. Il a déjà une écorce louisianaise. Il rentre de Los Angeles où il a vécu dix ans, il a jammé avec tous les bluesmen de passage en ville, vite pigé qu’il ne serait jamais américain, et s’y est beaucoup emmerdé avant de découvrir la Louisiane, un fantasme de 135 382 km² dont il n’a toujours pas fait le tour. Il a déjà cette façon de faire qu’il ne négocie avec personne. « On ne répète pas, les chansons ne se standardisent pas, elles évoluent sans arrêt sur scène. Si elles ne bougent plus, elles virent variété française. » Plongée immédiate dans l’urgence ! Toute une carrière sans se poser une question, gagée tout entière sur sa personnalité.
Benoit Blue Boy a sorti une quinzaine d’album, tous fameux, tous spéciaux, bouquets particuliers Louisianais, intimité swamp, rock’n’roll cajun, courtoisies tex-mex, Lent ou rapide, Benoît Blue Boy en Amérique, Maux d’absence ou Funky Aloo. Excellent harmoniciste, guitariste original, BBB groupe autour de lui une génération de sidemen, tous des monstres, les Stan Noubard Pacha, Explorateur érudit, il introduit dans la niche française des maîtres dont on ne savait pas grand-chose ici, l’accordéoniste Geraint Watkins, le Swamper Lazy Lester ou le slideur de lap steel Freddie Roulette.
Vincent Bucher decouvre le blues et l’harmonica a l’age de 16 ans, un an plus tard il rencontre l’harmoniciste afro-américain Sugar Blue qui le « coachera » et l’initiera a la scène.
Au cours de plusieurs voyages successifs aux USA, il fréquentera et accompagnera bon nombre de piliers de la scène du Chicago Blues : Carlos Johnson, Charlie love, Lynn Jordan, Little Smokey Smothers. A Chicago, il coproduit également deux albums de l’harmoniciste chanteur Matthwew Skoller.
En France, Vincent tourne et enregistre avec des artistes hexagonaux tels Bill Deraime et Charlélie Couture. Au fil des ans, Vincent développe un intérêt pour différents types de musiques africaines qu’il ressent comme « cousines » du Blues ; cela l’amènera à des voyages en Afrique et ailleurs, des tournées et des enregistrements avec des musiciens comme Lobi Traoré, Adama Namakoro Foumba, Faytinga, Janet n’Dyaye etc…
Parallèlement a sa collaboration avec Tao Ravao, Vincent accompagne sur scène et sur disque le grand Boubacar Traoré. Ces différentes rencontres permettent à Vincent de s’exprimer a l’aide de ce petit instrument qu’est l’harmonica sur des musiques d’horizons divers mais au « feeling » similaire.
Les Tortilleurs sont l’orchestre de Benoit Blue Boy mené par le guitariste Stan Noubard-Pacha dont Vincent Bucher sera l’un des guest pour la soirée de Sorges sur ce MNOP Tour 2025.
L’orchestre accompagnera le lendemain un harmonica Rumble comprenant quelqu’un des plus grands harmonicistes français, lors d’un pique-nique à Douchapt
